1969 a 50 ans, et il se trouve que c’est aussi l’année de naissance du boss de ce site. Autant dire que c’est une année très importante ! Raison pour laquelle nous allons essayer un peu de l’explorer. Et que, comme l’année dernière, nous allons l’illustrer avec une quinzaine d’albums.
En 1969 , on sent que, musicalement, les années 70 se préparent, le son se « californialise », on lâche la fuzz pour une saturation plus chaude, les productions deviennent plus chiadés… On quitte aussi progressivement le psychédélisme pour une musique… plus progressive !
Parallèlement, la folk reprend des couleurs et impose quelques chef d’oeuvres…
Mais, il faut bien l’avouer, 1969 est dans la continuité de 1968, la rupture de 1967 est belle est bien terminée, il faudra attendre 1977 avec l’avènement du punk pour que se reproduise un nouveau choc musical…
Les albums qui ne seront pas dans ce top 1969
Comme l’année dernière, nous ne trouverons pas forcément les meilleurs albums de 1969 dans ce top. Mais il est fou ? mais oui. A quoi servirait-il que vous retrouviez les mêmes albums que sur les autres sites !
Nous éviterons ainsi de parler une fois de plus des Beatles et de leur dernier album Abbey Road, qui n’aurait peut-être pas été le premier de la liste d’ailleurs, même si c’est l’album qu’ils ont le plus vendu. Tommy des Who aurait peut-être eu la première place, tant il me semble significatif du virage assagi et grandiloquent de l’année 1969. Il aurait été suivi de près par Led Zeppelin I et II (comment peut-on sortir deux aussi bons albums la même année ?) et de Let it Bleed des Rolling Stones.
Exit aussi les autres albums incontournables In the Court of the Crimson King de King Crimson, Five leaves flets de Nick Drake, The Stooges, The Velvet Underground…
Bref, ce best of albums de 1969 sera un parcours parallèle, complètement personnel, avec des albums que l’on a parfois réhabilités avec force depuis quelques années…
15 – Plastic Penny – Currency
On commence avec un album psychédélique anglais comme on les aime. Platic Penny a connu petit succès en 1968, Everything I am , et Currency est leur deuxième album absolument charmant. Réédité plusieurs fois en cd, le vinyle original est actuellement en vente à plus de 1200 euros (vite, une réédition !)
14 – The end – Introspection
Produit par Bill Wyman et tombé aussitôt dans les oubliettes, on raconte l’histoire de l’album ici.
13 -The Shaggs – Philosophy of the World
Même s’il est difficile à écouter d’une traite sans vouloir maltraiter son chat, Philosophy of the World est un album surprenant de naïveté devenu culte… on en parlait ici
12- Cartoone – Cartoone
Jimmy Page was here ! On a déjà parlé ici de ce groupe anglais qui mérite plus d’attention qu’il en a eu.
11 – Karen Dalton – It’s So Hard To Tell Who’s Going To Love You The Best
La voix si caractéristique de Karen Dalton, sa manière de chanter le blues-folk, n’ont vraiment été connus qu’à partir des années 2000, même si elle a en son temps influencé Dylan. Depuis, Karen Dalton est devenue une référence, ce qu’elle n’aura jamais su vu, qu’elle est décédé en 1993.
8 – It’s a beautiful day – It’s a beautiful day
Ha la west-coast ! It’s a beautiful day n’aura pas eu les même succès que d’autres groupes californien à l’époque, il n’a même pas pu jouer à Woodstock à cause d’un tirage au sort. Il n’empêche que cet album éponyme est un incontournable dans le genre psyché californien… le titre White bird fait étrangement penser au White Rabbit de Jefferson Airplane (ha tous ces animaux blancs! )
7 – The Aerovons – Ressurection
On triche un peu, car cet album n’est pas sorti en 1969, mais a été enregistré en 1969… pour rester plus de trente ans dans les placards. On vous raconte l’histoire ici.
5 – The Feminine Complex – Linvin’ Love
L’album du all girls band Feminine Complex dont on raconte l’histoire ici.
4 – David Axelrod – Song of experience
Un des trois albums indispensables du génial producteur David Axelrod dont nous avons parlé ici.
3 – Popera Cosmic – Les Esclaves
Un peu de french underground avec cet album redécouvert l’année dernière lors d’une sublime réédition de Finders Keepers.
1 – Alexander Skipe Spence – Oar
Ce n’est pas une grande surprise pour ceux qui lise le site attentivement, Oar est un album qui, en dépit de son aspect lo-fi, dévoile toujours des secrets. On en parle plus longuement ici.
Lucas Parax
D’autres albums de 1969 qui sont restés à la porte du classement
- Buffy Sainte-Marie–Illuminations
- Gregory Bright – Room by Greg
- The Stones circus – The stones circus
- Silver Apples – Contact
- Colosseum – Valentyne Suite
- Group 1850 – Paradise Now
Et pour terminer la playlist qui illustre ce top !