Le Disquaire Day, vous le savez sûrement, c’est la journée de promotion des disquaires indépendants, qui est devenu au fil des années une sorte de passage obligé, avec d’une part un aspect un peu factice (pour les collectionneurs c’est la fête du disque tous les jours) et, d’autre part, l’occasion de remettre au goût du jour quelques perles oubliées. Cette année, le Disquaire Day a lieu le 16 avril.
La sélection 2016 n’est certes pas dénuée d’intérêt, mais il va falloir aller chercher plutôt du côté des imports américains et britanniques : la sélection française paraît bien pauvrette, sauf, si vous aimez Tryo auquel cas, vous n’êtes pas obligé de rester à lire ce site !
Comme pour l’année dernière, voici une petite liste tout à fait subjective qui pourra vous guider dans vos achats :
Big Star – Complete Columbia: Live at University of Missouri 4/25/93
Big Star, c’est le groupe maintenant connu que personne ne connaissait à l’époque, un peu comme Nick Drake. En 1993, le groupe s’était reformé pour un concert, grâce à la demande de DJs fans. Chris Bell était déjà mort et le groupe repris d’ailleurs pour cette occasion sa chanson solo I am The cosmos. Le concert a été remasterisé et pas moins de 5 inédits ont été ajoutés pour cette réédition vinyle.
Armando Sciascia – Impressions In Rhythm & Sound
Un petit bijou de Library Music comme savaient si bien faire les Italiens dans les années 60/70. Le disque étant côté à 200 €, cette réédition en vinyle 200 grammes est plus qu’attendue.
The Valentines – The Sound Of
Une compilation des singles et EP de ce groupe Australien qui faisait de la pop tendance Easybeats, et dont le chanteur n’était autre que Bon Scott, le premier chanteur d’AC/DC.
The Idle Race – Idle Race
The Idle Race est le premier groupe de Jeff Lyne, la tête pensante de Electric Light Orchestra. Ce deuxième album (il y en eu 3 ) fut aussi produit par lui, sans connaître le succès… Cette bonne pop britannique mérite pourtant le détour.
Various Artists – Psyché France 70’s Vol 2
Deuxième volume d’une compilation parue lors du Disquaire Day 2014, regroupant diverses chansons perdues de notre patrimoine national, bien en dessous des Wizzzz de Born Bad Records. Comme souvent, dans ce genre d’exercice, surtout vu le cahier des charges, le meilleur côtoie le pire. Vu la track list de ce deuxième tome, l’ensemble risque d’être particulièrement hétérogène. On se demande ce que vient faire Denis Pépin avec sa chanson Le mauvais soldat (j’avais le 45t étant petit, et j’aimais bien… quand j’étais petit) à côté de chansons plus audacieuses comme ce Generic Cycle d’ André Demay
Jay Reatard – Blood Visions
Cela fait dix ans que le disparu trop tôt Jay Reatard sortait son premier album solo, Blood Visions, brulot punk rock épileptique. L’occasion de redécouvrir ce talentueux bonhomme à la discographie conséquente en groupe et solo, malgré son décès à 29 ans.
Various Artists – Judgment Night (Soundtrack)
Sortons un peu des raretés pour revenir sur cette excellente bande son d’un film que personne n’a vu en France et qui avait la particularité d’offrir 11 tracks regroupant le fleuron du metal/grunge avec celui du Hip-hop de l’époque. Culte en son temps, il a fait remuer le corps de l’auteur de ces lignes sur les dancefloor parisiens plus que de raison.
Greasy Bear – Is Adrian There
Greasy Bear est un groupe folk de Manchester dans la lignée de Grateful Dead à leur début. Ils ont enregistré un album en 1970 qui n’a jamais été édité. et qui n’avait même pas de nom. Is Adrian There était une des suggestions de l’époque. Autant dire que l’édition pour la première fois de l’album en Vinyle est une aubaine pour ce Disquaire Day.
Gerhard Heinz – Schamlos
Terminons cette sélection par une fille dénudée, celle qui orne la pochette du 45t tiré de la B.O. d’un film Autrichien : Schamlos, écrite par le talentueux Gerhard Heinz. Comme je n’ai pas trouvé quels morceaux figuraient sur le single voici un extrait du film avec un morceau de bande son… et une banane
Vous pouvez aussi consulter les sorties Souffle Continu Records et Light in the Attic, et y piocher les yeux fermés…
Lucas Parax