The Kitchen Cinq, c’est un line up… 4 noms de groupes avec lesquels il y a eu des enregistrements, mais un seul album. Tout commence au début des années 1960 au Texas. A Amarillo exactement. Un groupe nommé The Illusions a un guitariste Mark Creamer, qui va faire appel à Jim Parker, un autre guitariste, de venir remplacer celui qui vient de partir. Le groupe contient déjà le bassiste Dale Gardner. Ils enregistrent un single avec deux compos originales Brenda/Secret of love chez Dot records, dont on ne trouve pas la trace sur Discogs.
4 noms de groupe en moins de 3 ans
Le groupe change pour la première fois de nom et s’appelle The Y’Alls, ce qui semble se remarquer un peu plus que The Illusions. Mais là encore ils n’enregistrent qu’un single avec une reprise des Beatles, Run for your life. Le groupe finit par déménager à Los Angeles, où il se passe un petit peu plus de choses qu’au Texas, et prend le nom franco-anglo saxon The Kitchen cinq, soit la cuisine five. Le groupe signe alors avec le label de Lee Hazlewood, LHI et c’est d’ailleurs la petite amie de ce dernier, Suzi Jane Hokom, qui est à l’origine de ce troisième changement de nom. C’est aussi elle qui produit l’album Everything but... en 1967 qui est accompagné d’une poignée de singles.
Une anthologie en guise de réédition
Le groupe tourne un peu, partage l’affiche parfois avec The Young Rascals et commence à connaître un petit succès local. Mais tout cela reste de courte durée. Un single est enregistré fin 1967, encore sous un autre nom (rien de tel pour se faire connaître n’est-ce pas ?) A Handful mais toujours chez LHI. Le groupe, redevenu The Kitchen cinq atterrit chez Decca pour enregistrer deux singles en 1968, juste avant le split final. Certains des membres terminent dans le groupe progressif au succès tout aussi confidentiel Armageddon. James Parker, lui, terminera par faire de la country.
Et the Kitchen Cinq, ça donne quoi, du coup, à l’écoute ? Une groupe garage de plus ? Un petit peu plus que ça tout de même. Même s’il y a peu de compositions, il faut avouer que les harmonies du groupe sont quand même chiadées, et qu’une bonne maîtrise des instruments empêche de rendre le propos trop brouillon. Malgré les 4 noms de groupe, il y a une certaine unité dans les chansons de Kitchen Cinq et consorts. Une pop enragée, ou un rock adoucies par de belles envolées lyriques, une guitare acérées et un sens de l’époque particulièrement bien digéré. Incontestablement un des groupes garage oubliés les plus intéressants (avec The Vagrants)
Pour mieux se rendre compte de l’étendue musical de ce groupe perdu, Light in the Attic a publié en 2015 une rétrospective sous le nom de When The Rainbow Disappears qui contient l’essentiel (mais pas tout) des enregistrements de The Illusion, Kitchen Cinq, The Y’alls et a Handful, avec la qualité que l’on connaît à ce label.
Pour les collectionneurs, le pressage original du l’album Everything but… se vend plutôt assez cher, on peut avoir un peu plus de chance de trouver les single à prix abordables…
LP :
The Kitchen Cinq – Everything but…
LHI Records E 12000
The Kitchen Cinq – The Kitchen Cinq – When The Rainbow Disappears: An Anthology 1965-68
Light in the Attic – LITA 130
Singles
The Illusions
Brenda (Don’t Put Me Down) /Secrets of Love(Dot)
The Y’alls
Please Come Back / Run for Your Life (Ruff 1016, 1966)
The Kitchen Cinq
Determination / You’ll Be Sorry Someday (LHI 17000, 1966)
(Ellen Francis) Ride in the Wind/ If You Think… (LHI 17005, 1967)
Still in Love With You Baby /(Ellen Francis) Ride in the Wind(LHI 17010, 1967)
When the Rainbow Disappears/The Street Song (LHI 17015, 1967)
Good Lovin’ (So Hard to Find)/For Never When We Meet (Decca 32262, 1968)
The Minstrl/ She’s so fine (Decca – 32374, 1968)
A Handful
Does Anybody Know?/Dying Daffodil Inciden(LHI 1201, 967)