Il est des albums à chroniquer qui sont plus faciles que d’autres, car la littérature les concernant est plus fournie. Pour d’autres, il peut être difficile d’avoir des informations, mais, parfois, on tire une ficelle et l’on trouve un environnement périphérique à l’album qui sont autant de belles découvertes.
C’est le cas pour Laurie Styvers, dont on peine à connaître son histoire. Et pour cause, elle commence sa carrière son le nom de Laurette Styvers, ce qui n’est certes pas très éloigné, mais encore faut-il le savoir. D’autant que les débuts de Laurette Styvers s’opèrent au sein d’un groupe nommé Justine. Et c’est là, la découverte.
Justine, un groupe acid folk éphémère (1970)
Laurie Styvers, est une américaine qui se rendit à Londres à la fin des années 60 où elle fut recrutée par Keith Trowsdale et John McBurnie, deux musiciens qui cherchaient une voix féminine. Ils enregistrent une maquette, puis leur premier single sous le nom de Justine qui étoffe dans la foulée son line up. L’album éponyme paraît en 1970, et est une pièce très réussie d’acid folk psychédélique, où flûtes et cordes se mêlent aux guitares acoustiques mais aussi de la guitare fuzz.
Une carrière solo express
Mais cette coquine de Laurette quitte le groupe avant même que l’album fût publié, ce qui, bien évidemment a accéléré la chute de Justine. D’autant qu’entre temps Laurette s’est entichée du producteur de l’album, Hugh Murphy, qui devint alors le mentor de sa courte carrière solo. Hugh Murphy produit les deux albums de la désormais nommée Laurie Styvers, Spilt Milk en 1972 et Colorado Kid en 1973, il coécrit aussi quelques chansons.
Attardons-nous sur Spilt Milk, qui est le seul de ces deux albums avec un single, single qui se retrouve sur la compilation Zig Zag déjà évoquée ici, Beat The Reaper .
Spilt Milk, album mélancolique aux ventes désastreuses
Spit Milk est un album très mélancolique aux arrangements discrets, les cordes n’étouffent pas la belle voix de Laurie, les instruments semblent n’être là que pour la servir, d’ailleurs, cette voix. Les mélodies sont particulièrement graciles et il est bien difficile de ne pas succomber au charme de ces chansons qui allient soft rock et folk rafraichissant.
Cet album, tout comme le suivant (dans la même veine), reçurent de bonnes critiques, mais les ventes ne suivirent pas. Le couple formé avec Hugh Murphy non plus et Laurette Styvers est retounée aux Etats Unis où l’on n’a plus jamais entendu parler d’elle. L’on sait qu’elle est décédée en 1997 suite à des problèmes d’alcoolisme. Aucun de ces deux albums n’ont été réédités.
Aucun des membres de Justine n’a continué dans la musique à l’exception notable de son fondateur John McBurnie, qui fut, entres autres, membre de Jackson Heights, groupe intéressant créé par un ancien de The Nice.
Références albums
- Justine – Justine Uni Records 1970, a été réédité en 2008 par Sumbeam records, on le trouve là
- Laurie Styvers – Spilt Milk Chrysalis 1972 on le trouve ici
- Laurie Styvers – Colorado Kid Chrysalis 1973 on le trouve ici