Retour en 1982, nom de l’album, pour découvrir des inédits d’une no wave exigeante et sauvage, celle du groupe culte new-yorkais Ike Yard.
Selon le label Dark Entries, à l’on doit cette compilation, Ike Yard est composé de Stuart Argabright, Michael Diekmann, Kenneth Compton et Fred Szymanski, Les débuts du groupe sont brefs mais fulgurants. Ils sortent un EP pour Les Disques du Crépuscule en 1981, suivi de leur légendaire album éponyme pour Factory en 1982.
Ils se sont dissous au bout d’un an, frustrés par la lenteur avec laquelle l’industrie était capable de sortir leur musique de plus en plus exigeante. 1982 contient 10 titres qui auraient probablement constitué le deuxième album du groupe – seuls quatre de ces titres ont déjà été publiés en 2006 sur 1980-82 Collected via Acute Records. Après la sortie de leur premier album, ils ont poursuivi leur chemin torturé de musique électro-acoustique hybride avec un arsenal d’instruments analogiques désormais classiques, dont le Korg MS-20 et le Roland TR-808. Les rythmes scintillants vacillent au bord de l’effondrement, tandis que des synthétiseurs en mal de mer menacent de nous faire passer par-dessus bord. Les lavages électroniques se transforment en vagues de larsen. Des lignes de basse narquoises pourraient inciter les danseurs à bouger, mais comment le corps peut-il obéir à ces soubresauts rythmiques effrayants ? C’est une musique dangereuse, qui glisse au bord du gouffre. L’album comporte une photo du groupe prise en direct par Makoto Iida et un encart contenant des notes de Stuart Argabright.
A posséder si l’on est fan de musique électronique vraiment dark et minimaliste du styles des Liaisons Dangereuses par exemple.