Beaucoup de mystères entourent l’unique album de David Stoughton. Déjà, on ne sait presque rien de lui, ce qui n’est pas simple pour faire une chronique, entre nous soit dit. Tout juste peut-on apprendre qu’il était un mathématicien de Harvard, qu’il faisait partie de la mouvance folk de Boston dans le début des années 60 et qu’il écoutait John Cage assidument. Transformer a été publié par Elektra (label des Doors et de Love), et c’est un des rares de leur catalogue à ne pas avoir été réédité. Stoughton a produit lui même l’album, six morceaux qui peuvent faire penser parfois à Tim Buckley avec des moments d’acid folk et de free jazz, un peu de collage, par ci, par là : une expérience auditive singulière. Certains passages peuvent faire penser à What’s The new mary jane des Beatles, d’autres sont beaucoup plus mélodiques.
Jamais réédité, donc, Transformer est néanmoins trouvable depuis peu sur les plateformes de streaming ou bien en version numérique en téléchargement légal. Une véritable réédition avec un livret conséquent serait évidemment la bienvenue, car l’album est loin d’être anecdotique.
En attendant on peut toujours le trouver ici, à un prix un peu élevé mais raisonnable.